NOTRE HISTOIRE

 

Mais comment sommes-nous en arrivés là…

Tout commença un après-midi du mois de juin, sous un ciel bleu et un soleil tapant, dans un oasis à quelques heures au sud de Lima, capitale du Pérou. Mais quel rapport me direz-vous? Patience, ça arrive.. C’est en ce lieu, que Yacine, le fondateur de Morilles de Feu Sàrl, fit une rencontre qui allait le mener encore plus loin qu’il n’était déjà allé.

Nous sommes en 2004 et c’est là que Yacine rencontre un groupe de scouts québécois venus au Pérou pour aider l’O.N.G qu’ils parrainent depuis le Canada. Dans ce groupe il se lie d’amitié avec un surnommé « Jabs » qui le convaincra plus tard de venir le rejoindre au Québec pour lui faire connaître le « canot-camping » (descente de rivière en canoë, sur plusieurs jours voir semaines, sans ravitaillement).

C’est lors de ces expéditions en pleine nature sauvage, qu’un soir, autour d’un feu de camp, nos deux protagonistes évoquèrent pour la première fois la légende des Morilles de Feu de l’Ouest canadien. « Jabs » raconta qu’il avait tendu l’oreille, un soir dans un bar, sur la discussion de deux voyageurs un peu éméchés, qui avait la langue bien pendue et qui parlaient un peu trop fort. Leur discussion portait sur un fameux champignon, la morille! L’un d’eux racontait à l’autre qui ne l’écoutait qu’à moitié, qu’il avait croisé un type qui revenait du Yukon et qui jurait avoir trouvé le nouvel Eldorado; des morilles, des tonnes de morilles et qui plus est, sur un sol vierge de toutes végétations, sur le sol brûlé des forêts victimes d’incendie. Des brunes, des jaunes, des grises, et même des vertes! Des grosses, des petites, des énormes, grosses comme un ballon de rugby!!

C’est sur ces informations très floues et dignes d’un roman de Jack London sur la ruée vers l’or du siècle passé, que nos deux aventuriers décidèrent d’aller sur place pour vérifier ces histoires de comptoirs. « Au pire, ce sera un beau voyage »!

Il faudra attendre 2014, pour que nos deux amis puissent, chacun de leur côté, mettre de l’ordre dans leur vie afin de leur permettre une telle expédition. Pendant ce laps de temps, plusieurs informations sont venues confirmer la présence de ces légendaires morilles, dont une qui a été le déclencheur: un de leurs amis commun qui parcourait les Amériques à vélo, leur a envoyé une photo de lui avec des caisses remplies de morilles! La décision était prise: « le printemps prochain, on y va »!

Durant les mois de préparation qui ont précédé ce printemps 2014, une bien bonne nouvelle vint aux oreilles de « Jabs ». Une amie à qui il avait parlé de son intention d’aller au Yukon, lui dit qu’elle connaissait un recruteur de cueilleurs. Après une première prise de contact plutôt méfiante de la part du recruteur, après une longue attente sans nouvelle, ça y était, nos deux aventuriers avaient réussi à se faire une place parmi une équipe de cueilleurs expérimentés.

La légende était vraie et ils allaient la vivre..

« C’est fou, on s’est payé un vieux char à 800 dollars, un Mercedes 280 sle de 1981 et on a entamé les 2300km que nous avions à parcourir pour rejoindre le rendez-vous au Yukon. Sur toutes les photos que nous avons avec cette voiture, elle a le capot ouvert.. on a galéré, mais on y est arrivé! »

Une fois arrivés, ils firent connaissance avec le reste de l’équipe. « Hey, les gars, on va être envoyé sur le feu en hydravion! On va avoir l’exclusivité du spot! L’avion viendra à notre camp tous les soirs pour chercher les morilles. » Wow, quelle chance!

Durant les quatre années qui suivirent, nos deux jeunes hommes continuèrent de travailler pour diverses grosses entreprises canadiennes auprès desquelles ils gagnèrent beaucoup d’expériences. Puis vint la croisée des chemins. Yacine, qui a toujours eu un esprit d’entrepreneur, décida de quitter le gros circuit commercial en tentant l’aventure de l’indépendance. « Jabs », qui aimant moins les contraintes administratives qui entourent la création d’une entreprise, continue encore aujourd’hui à gravir les échelons pour une compagnie canadienne.

C’est donc à partir de la saison 2018, que Yacine prend les rênes de sa propre petite entreprise. Accompagné par une équipe de cueilleurs qu’il a recrutés et formés, il s’élance dans la construction de son premier séchoir et dans l’achat d’un véhicule adapté aux circonstances.

Après avoir passé tout l’hiver à étudier les cartes des feux mises à disposition par le gouvernement canadien, le moment était venu de enfin mettre en pratique toutes ces heures de théorie et de réflexions. Et c’est avec fierté, que notre jeune entrepreneur se retrouva lui et son équipe sur le feu le plus productif de la saison. C’était juste ce qu’il manquait pour bétonner la confiance qu’il avait en ses pronostics.

De retour à Genève, il lui fallait maintenant faire entendre parler de ses produits. Il commença à écrire des mails, des centaines de mails, à des restaurateurs. Il se retrouva vite devant une triste réalité, personne ne lisait son mail, personne ou plutôt presque personne. Un jour il reçu une première réponse. Envoyé par le Starling Hôtel… C’est où ça déjà le Starling Hôtel? Ah oui, le plus grand hôtel de Suisse, quatre étoiles, le restaurant L’olivo et c’est signé: Fabrizio Domilici. Après une courte recherche, il s’avère que Fabrizio est le vice-président de l’association des chefs Goutatoo, association qui rassemble les plus hautes pointures en cuisine du canton et si ce n’est du pays! Le stress commence.. « Comment je vais m’habiller, qu’est-ce que je vais lui dire, par quoi je commence etc… » Au final, et comme toujours dans sa vie, Yacine décide de ne rien préparer, d’y aller comme s’il allait voir un ami, simplement et sincèrement. Le rendez-vous se passe très bien dans une ambiance décontractée. Yacine laisse à la fin de l’entretien un échantillonnage de ses différentes variétés à Fabrizio qui devra le rappeler pour lui dire ce qu’il en pense. Tic Tac Tic Tac, Yacine sait que l’avis de Fabrizio sera déterminant pour la suite. Il n’attendra pas bien longtemps sa réponse… « Elles sont excellentes!! Félicitations pour votre travail, j’aimerais vous passer une commande de … »  Yacine avait sa confirmation, ses morilles sont au top!

Il arrive à liquider son stock sans trop de problème et prépare avec zèle sa prochaine saison. Il lui faut investir. Nouveau séchoir imaginé par lui même, « J’ai rassemblé tout les points forts de tous les séchoirs que j’ai pu voir pour fabriquer le mien. Sans vouloir me vanter, je pense avoir créé le meilleurs séchoir mobile du Canada! » Tente de pré-séchage, remorque séchoir, une ventilation puissante, une fournaise à bois à air pulsé avec gestion des températures et de l’humidité, claies de séchage en acier inox, tout a été étudier minutieusement et le résultat est là; plus de saveur et un plus bel aspect encore que l’année précédente.

 

Pour cette saison 2019, la motivation et la persévérance de Yacine, aura encore amené son équipe sur le meilleur feu de la saison. Une quantité et une qualité incroyable de morilles ont été cueillies. Les anciens disent qu’ils n’ont pas vu ça depuis dix ans!

Depuis, plusieurs chefs et établissements de renom ont fait confiance à Morilles de Feu Sàrl, le Starling Hôtel, le Président Wilson, l’école hôtelière de Genève, le Cigalon à Thônex, le restaurant L’Artichaut de Carouge, L’Auberge de Bogis-Bossey, Mama’s Prestige de Genève, Le Lion d’or à Carouge, Café Zinette au Gd-Lancy, La Ferme de L’Hôspital à Bossey (FR), L’Auberge de Lucinges (FR), le Chat Noir à Carouge, le restaurant de la clinique de Genolier, L’hôtel Le Richemond, L’hôtel des Bergues, La brasserie Le Cardinal à Neuchâtel, Le restaurant du Port à Rolle, La Table des Roys à Genève, Le Café de La Place à Plan-les-ouates, Le Galta et Les 2 Sages à Monthey, L’hôtel Tiffany, L’hôtel Woodward et L’Olivier de Provence à Genève ainsi qu’au restaurant du Golf du Château de Bonmont. La liste s’agrandit de jour en jour.

Vous trouverez aussi nos morilles à la vente en vrac dans les épiceries « Chez Mamie Bio-Vrac » de Genève, Martigny, Monthey, Le Châble et Payerne, ainsi qu’à la boutique « Nature en Vrac » et « Le bocal local » de Genève et à la Boucherie Terraillon de la Migros de Lancy.

Notre partenaire et ami de longue date M. Sébastien Lohrmann de L’ESPRIT DU VIN, vous fournira aussi nos produits au milieu de pleins d’autres trésors de son épicerie. Il saura évidemment aussi vous conseiller sur le choix d’excellents vins qui accompagneront à merveille vos repas gourmets.

Une nouvelle histoire est née à Genève, celle des Morilles de Feu! Et nous somme très fiers de la partager avec vous!